La souffrance psychique incitant à consulter un psychothérapeute peut prendre plusieurs visages: crise, répétition de situations d’échec, maladie psychiatrique, angoisse, dépression, manifestations corporelles inexpliquées, problèmes de comportement, pensées bizarres… Elle impacte les domaines affectif, professionnel, le quotidien.
Il y a parfois un événement clairement perceptible ayant déclenché cette souffrance: comme par exemple une séparation, un décès, la perte d’un emploi ou une maladie grave. Dans d’autres situations, un tel lien entre une souffrance psychique et un événement déclenchant fait défaut, ou alors la souffrance psychique apparaît comme disproportionnée vis-à-vis de l’événement qui en serait apparemment la cause, suggérant la présence de déterminants inconscients aux difficultés présentes.
La psychothérapie psychanalytique se donne comme objectif d’aborder, à travers la relation thérapeutique, cette souffrance et aussi de mieux en comprendre les enjeux inconscients, en vue de permettre au patient un gain d’autonomie, une diminution des risques de rechutes ou de chronicisation et de souffrance collatérale. Le patient peut ainsi se déterminer de façon plus consciente dans l’aménagement de sa vie et de ses relations.
Avant le début du traitement, des entretiens préliminaires sont proposés en vue de poser une indication. Le patient et le thérapeute font connaissance et en général créent peu à peu une relation solide et empreinte de confiance. Le thérapeute convient alors avec le patient du cadre thérapeutique (rythme des séances, coût, rapport avec les assurances) qui, par sa stabilité permet le déploiement du traitement. En dehors de la poignée de main habituelle, il n’y a pas de contact corporel. Un traitement médicamenteux ou des mesures nécessitant la collaboration avec d’autres intervenants peuvent dans certains cas s’avérer nécessaires.
La psychothérapie psychanalytique est essentiellement une thérapie verbale, c’est à dire que la communication entre patient et thérapeute passe par la parole. Le patient est invité à parler librement sur tout ce qui peut l’occuper, que cela concerne sa vie quotidienne, un rêve ou un souvenir. Il est cependant important de souligner que l’enjeu du traitement porte bien sur la souffrance actuelle du patient, les éléments de son histoire venant avant tout orienter le sens de cette souffrance. Tout au long de la thérapie et dans le processus de fin, le thérapeute psychanalytique prend en compte les liens transférentiels qui s’établissent dans la relation.
Les méthodes psychanalytiques peuvent également être employées dans des situations d’urgence sous la forme d’interventions de crise, ce qui nécessite alors de modifier les modalités de traitement en vue de prendre en compte le sentiment de détresse aigu du patient et de son entourage dans ces circonstances.
Nous avons établi à l’attention des personnes intéressées une liste de psychothérapeutes formés dans le domaine analytique et pratiquant en Suisse romande.